Chaque section de tir comprends un lieutenant (chef de section), un sergent adjoint, deux caporaux (chefs de pièces), deux tireurs, deux chargeurs, deux aides chargeurs, un télémétreur, un armurier. Chaque section est approvisionnée de 6 caisses de 300 cartouches, soit 10800 cartouches sous forme de bandes-chargeurs de 25. Le train de combat possède 21900 cartouches de réserves. une autre réserve de munitions sont stockées au parc de corps d'armée et au grand parc.
Dans un tir bloqué, la profondeur du groupement est trop restreinte, et une erreur minime dans l'appréciation des distances donne un résultat quasi-nul au tir. D'où la nécessité de disperser le tir en direction (en agissant sur la poignée) et en portée (grâce au volant de pointage et à la hausse).
Au début de son emploi, la mitrailleuse fût considérée comme une arme défensive, donc de position. Ce n'est que plus tardivement que fût considéré son rôle offensif. En 1914, la conception offensive des mitrailleuses est celle d'un appui direct de l'infanterie (cette conception étant aussi celle de l'artillerie de campagne), comme complément de feu, apte à renforcer les fractions déjà engagées. À proximité de l'ennemi, la section devait marcher comme l'infanterie, de position d'abri en position d'abri, pour attaquer l'ennemi (en créant si possible un effet de surprise par la violence de son attaque) et appuyer les assauts de l'infanterie. Il n'y avait donc pas de tactique spéciale appliquée aux sections de mitrailleuses.
Dans la défensive, les mitrailleuses devaient avantageusement assurer la défense des points d'appui, remplaçant des unités d'infanterie rendues ainsi disponibles pour la manœuvre. Leur rôle était notamment de flanquer les ailes pour contrer tout mouvement débordant de l'ennemi.
Lors d'une retraite, les sections de mitrailleuses devaient occuper des positions successives de repli, tout en essayant de maintenir l'ennemi à distance. La nuit, les mitrailleuses devaient être utilisées quand on avait une route à barrer, un point de passage forcé (pont, défilé) à surveiller ou une entrée de cantonnement à garder. Dans tous les cas, on devait essayer d'avoir un terrain dégagé et bien connu, repéré avec le plus grand soin. Naturellement le rôle des mitrailleuses dans la défense des places et des forteresses était reconnu comme trés utile.
On s'aperçut au début de la guerre à quel point ces conceptions étaient erronées. Les sections de mitrailleuses, durant les combats, sont réparties dans les bataillons et le plus souvent, sont abandonnées à elles-même. Leur puissance de feu est à peu près perdue dans l'ensemble et si elles se trouvent quelquefois au point voulu, elles sont trop faibles pour amener un résultat décisif. Peu mobiles, les mitrailleuses n'accompagneront jamais les sections dans les mouvements d'infanterie. Lors des attaques à la baïonnette, effectuées de trop loin et sans préparation d'artillerie suffisante, les nids de mitrailleuses allemandes placées en premières lignes firent des ravages dans nos rangs.
Ce n'est qu'avec l'expérience de la guerre que l'emploi des mitrailleuses se fera de façon correcte, c'est à dire conforme à ce que pratiquaient les allemands dés le début de la grande guerre.
Affût trépied modèle 1915 (type omnibus):
Affût-trépied modèle 1916:
Trépied avec rallonge pour le tir contre avion: